Par Léo Foussom et Théo de Groot
À l’ère de la mondialisation, des dialogues fascinants naissent entre les cultures, notamment dans le domaine éducatif. Comment les approches systématiques et avancées de l’éducation physique néerlandaise se comparent-elles aux méthodes improvisées et communautaires du Cameroun ? Est-il possible que ces styles apparemment contrastés puissent se compléter et les amener à un niveau supérieur?
L’éducation physique, qui va au-delà du simple entraînement physique et est profondément ancrée dans les valeurs culturelles, offre une perspective fascinante sur ces interactions. À travers le prisme de la Fondation Bafang Kids Steun, qui relie ces deux cultures, nous plongeons dans les techniques pédagogiques, les solutions innovantes pour des ressources limitées et les leçons inestimables qui émergent de cette collaboration internationale. Suivez-nous dans ce voyage de découverte plein de perspicacité et de compréhension.
La Fondation Bafang Kids Steun
Le contexte de la Fondation
Dans un monde riche en échanges de connaissances, la Fondation Bafang Kids Support joue un rôle crucial en tant que bâtisseur de ponts culturels. Animé par la responsabilité sociale, ce projet a été lancé.
Léo, pour les intimes, camerounais et professeur de sport passionné à Rotterdam, est au cœur de cette initiative. Grâce à son parcours, il connaît les nuances culturelles des deux pays. Sous ses ailes et son contrôle munitieux, la fondation promeut l’éducation physique et sportive dans sa région natale de Bafang. L’accent est mis sur le mélange des stratégies éducatives néerlandaises et des traditions camerounaises, ce qui garantit un processus d’apprentissage symbiotique.
Le pouvoir de la coopération interculturelle
La collaboration entre experts néerlandais et camerounais va au-delà de l’échange de connaissances. C’est une célébration de deux cultures, unies par le respect mutuel et l’objectif d’une éducation innovante. Ces liens mènent à bien plus qu’une simple croissance éducative ; ils forgent des amitiés profondes.
Communiquer au-delà des frontières culturelles
Direct ou indirect ? Les Néerlandais valorisent l’ouverture, tandis que les Camerounais adoptent une approche plus subtile, souvent mêlée au respect des aînés. Mais malgré ces différences, il existe une valeur fondamentale commune : la valeur des relations, avec la communication comme facteur de lien.
Réflexions culturelles
Une comparaison des méthodes éducatives néerlandaises et camerounaises
Les méthodes éducatives des Pays-Bas et du Cameroun reflètent leurs valeurs et traditions culturelles uniques. Cette comparaison approfondit le cœur de ces méthodes et met en évidence leurs particularités. En juxtaposant ces deux approches, nous pouvons obtenir des informations précieuses sur la manière dont la culture influence la manière dont nous enseignons et apprenons.
Approche éducative néerlandaise
L’éducation aux Pays-Bas est connue pour son approche systématique et formelle. Collaborez dans des limites structurées. La communication directe entre l’enseignant et l’élève permet désormais de clarifier les objectifs et les attentes d’apprentissage. Le feedback est indispensable et les critiques constructives stimulent la croissance. Même si les rôles sont clairs entre l’enseignant et l’élève, l’éducation néerlandaise évolue désormais vers une approche plus interactive. Les enseignants agissent de plus en plus en tant que superviseurs, ce qui entraîne davantage de dialogue et de collaboration. L’éducation physique aux Pays-Bas présente une grande diversité. Grâce à d’excellentes installations, les écoles proposent un large éventail d’activités, allant des sports d’équipe aux disciplines individuelles. Il ne s’agit pas seulement de forme physique, mais aussi d’encourager le travail d’équipe et l’expression de soi.
L’approche camerounaise de l’éducation
Le système éducatif camerounais met l’accent sur la communauté et la collaboration. Une communauté d’adaptabilité. En raison de la taille des classes, les enseignants utilisent des méthodes pédagogiques innovantes et inclusives. Dans cet environnement, les élèves apprennent à faire confiance et à travailler efficacement avec leurs camarades de classe. Au Cameroun, enseignant et élève entretiennent une relation hiérarchique forte, ancrée dans des valeurs culturelles profondément enracinées. Faire preuve de respect envers les aînés et les figures d’autorité est fondamental. Il existe des règles non écrites qui sont largement acceptées et respectées, notamment le respect de la position et du rôle de chacun dans la hiérarchie et le respect des limites des autres.
Le maître sait mieux
L’autorité de l’enseignant est incontestable. Dans les écoles, nous n’attendons pas des élèves qu’ils remettent en question les paroles du maître ou qu’ils remettent en question ses connaissances. Cet enseignant incarne la source ultime de connaissance et de sagesse. Connu sous le nom de « maître », ses idées et ses paroles servent non seulement de guide, mais également d’outil pour propulser les étudiants/élèves vers de plus hauts sommets. Leur expertise et leurs compétences constituent la base solide sur laquelle les étudiants s’appuient pour se développer et s’enrichir.
Poussé par les incertitudes futures
L’incertitude quant à ce que l’avenir nous réserve, combinée à la ferme conviction qu’il faut compter sur ses propres forces, stimule la soif de nouvelles connaissances et compétences. Les enfants comme les adultes croient fermement que c’est la clé pour avancer dans la vie. Cette croyance conduit à un immense dynamisme. Après tout, grâce au dévouement, on peut atteindre de grands sommets. Par exemple, au Cameroun, vous entendrez rarement un lycéen dire : « Je suis ici uniquement parce que je le dois ». Ils croient de tout cœur en leur propre force, sachant que leurs efforts peuvent être récompensés, notamment parce que les enseignants possèdent les connaissances indispensables.
Implications pour la pratique
Alignement des connaissances : l’étudiant comme récepteur acti
Au lieu d’adapter leurs connaissances aux étudiants, ceux-ci s’efforcent d’absorber pleinement les connaissances de leurs enseignants ; ils y voient une étape cruciale dans leur développement personnel et professionnel.
Des résultats maximaux avec un minimum de ressources
À Bafang, les écoles montrent que les limitations peuvent aussi servir de source d’inspiration. Même si les ressources disponibles pour l’éducation physique sont limitées, ces écoles excellent en termes de résilience. Grâce à leur créativité et à l’utilisation de matériaux locaux, enseignants et élèves transforment chaque cours en une expérience. Ils pensent que: «Il ne s’agit pas de ce que vous n’avez pas, mais de ce que vous faites avec ce que vous avez». Ils prouvent chaque jour la valeur de cette philosophie. Grâce à une utilisation intelligente des ressources disponibles, ils proposent des leçons fascinantes et interactives. Leur approche nous enseigne une leçon essentielle: Voir les opportunités là où d’autres perçoivent des limites et adopter l’adaptabilité et l’innovation, même dans des situations difficiles.
La touffe d’herbe: symbole d’inventivité
Au centre de nos masterclasses se trouvait une touffe d’herbe apparemment insignifiante. Pour beaucoup, ce n’est qu’un objet de la nature, mais pour nous, c’est un outil polyvalent : un poteau de but, un cône, un chapeau et un point de marquage à la fois. Mais cette touffe d’herbe symbolisait bien plus que sa simple valeur fonctionnelle. C’était synonyme d’improvisation et d’ingéniosité. Lors des parties théoriques des masterclasses, une place d’honneur lui était réservée sur la « table des maîtres », pour rappeler qu’il n’est pas toujours nécessaire de recourir à des ressources coûteuses ou avancées pour enseigner efficacement. La clé de l’innovation peut parfois résider dans l’utilisation des ressources les plus simples dont vous disposez déjà. Cette touffe d’herbe incarnait ainsi notre vision et notre méthode pédagogique.
Les Masterclasses
L’étincelle d’une académie du sport
Tout a commencé il y a environ douze ans : des masterclasses pour (anciens) athlètes et enseignants.
Dans un esprit d’éducation dédiée, les enseignants ont pris très au sérieux les connaissances et les compétences proposées lors de ces masterclasses. Non seulement ils ont immédiatement mis en œuvre les conseils pratiques, mais ils ont également pleinement pris à cœur la vision pédagogique innovante de l’exercice physique.
Les enseignants ont rapidement commencé à intégrer les connaissances nouvellement acquises dans leurs cours.
Et les résultats ? Superbe !
Ils ont non seulement adopté de nouvelles activités physiques, mais ont également révisé leur approche didactique. Ce qui semblait au départ être un projet à court terme est rapidement devenu une quête continue d’amélioration. Les écoles se sont transformées en communautés d’apprentissage dynamiques, où les enseignants ont adopté avec passion chaque innovation et source de connaissances.
Leur but? Tirer le meilleur parti d’eux-mêmes et de leurs élèves.
Ce nouvel élan dans l’éducation n’est pas passé inaperçu : toute la communauté a assisté avec beaucoup d’appréciation et a célébré cette bouffée d’air frais dans le paysage éducatif. Bafang a connu une profonde transformation après l’introduction des masterclasses. Il ne s’agissait pas simplement d’un élan éducatif temporaire. Ils ont marqué le début de la création d’une véritable académie du sport avec des enseignants, un centre sportif et un physiothérapeute (cabinet de physiothérapie).
Choc des cultures
Lorsque les enseignants néerlandais mettent le pied sur le sol camerounais, ils sont immédiatement confrontés à une richesse de nouvelles expériences culturelles et pédagogiques.
Le choc culturel comme catalyseur de croissance personnelle.
Les équipements sportifs quotidiens aux Pays-Bas peuvent être rares ou utilisés différemment au Cameroun. Ce changement de perspective peut être écrasant au début. Mais au lieu d’un obstacle, ce changement offre une opportunité unique de croissance personnelle. Les enseignants sont mis au défi de revoir et d’adapter leurs méthodes d’enseignement existantes. L’expérience de travail dans d’autres cadres éducatifs peut conduire à de nouvelles connaissances qui s’avèrent très précieuses une fois de retour aux Pays-Bas. Ce qui commence comme un défi se transforme rapidement en un parcours d’enrichissement personnel et professionnel.
Inspiré par ces expériences, un programme d’échange d’étudiants en master a été mis en place, actuellement des Pays-Bas vers le Cameroun. L’espoir est qu’il y ait également un échange inversé à l’avenir. Les nouvelles actuelles sont positives : Le chef de département Kinésithérapie de la faculté des sciences biomédicales de l’Université Jean Paul II de Bafang, Dr. Stéphane Franc Mba a exprimé son souhait d’accueillir des étudiants néerlandais en master de physiothérapie. Dans le même temps, il voit également des opportunités pour ses étudiants d’acquérir de l’expérience dans l’éducation néerlandaise.
Synergie
Bafang Kids Steun a eu une influence transformatrice sur le paysage éducatif camerounais à travers ses masterclasses et son soutien sportif. C’est une synergie de connaissances et de culture. L’impact est considérable, comme Leo l’a souligné avec justesse : « La vie des gens là-bas a complètement changé de manière positive. » Grâce à ces efforts, une collaboration approfondie a émergé entre la fondation et différents programmes de master néerlandais. Les universités en reconnaissent la valeur et offrent désormais à leurs étudiants une expérience de recherche unique et transfrontalière au Cameroun, axée sur les aspects culturels du sport et de l’exercice. Mais cette expérience va plus loin qu’un approfondissement purement académique. Les étudiants acquièrent également une expérience pratique et contribuent à un échange mutuel de connaissances qui enrichit à la fois l’éducation camerounaise et leur propre parcours académique. Le sport et les loisirs au Cameroun ont des dimensions différentes de celles des Pays-Bas, où ils sont étroitement liés aux aspects sociaux et culturels. Grâce à cette collaboration, les étudiants néerlandais acquièrent un aperçu de cette approche unique, tout en partageant leur expertise.
Le résultat?
Une collaboration qui peut changer la perspective sur l’éducation internationale.
Collaboration au-delà des frontières
Bien que les approches éducatives entre le Cameroun et les Pays-Bas, notamment en matière d’exercice et de sport, diffèrent considérablement à première vue, des initiatives telles que la Fondation Bafang Kids Steun montrent qu’il existe des objectifs communs plus profonds. Au cœur de cette collaboration se trouve un engagement commun à promouvoir l’apprentissage et le développement personnel. En unissant nos forces et en adoptant une perspective plus large, de tels projets montrent à quel point nous pouvons faire beaucoup les uns pour les autres, malgré nos parcours et nos défis différents. Il ne s’agit pas seulement d’échanger des connaissances, mais aussi de renforcer le respect et la compréhension mutuels. Dans un monde de plus en plus connecté, ces collaborations sont un aperçu prometteur d’un avenir où nous luttons collectivement pour une expérience éducative plus inclusive et enrichissante.
